UE : Brexit et scandale du green deal

Les négociations relatives à l’élaboration du budget européen pour les cinq prochaines années se révèlent pour le moins ardues. En effet, les dirigeants de l’UE réalisent, un peu tardivement il est vrai, que les Britanniques étaient des contributeurs nets, à hauteur de 13 milliards €. Autrement dit qu’ils payaient 13 milliards de plus qu’ils ne recevaient. Et maintenant...il faut boucher le trou. Pour ce faire, il n’y a que deux solutions : soit réduire les dépenses, soit augmenter les écots des pays les plus riches de l’UE. Ce qui conduirait inévitablement à augmenter les impôts dans les états concernés. Ce qui est politiquement toujours dangereux, particulièrement dans ceux où la fiscalité est déjà très lourde et/ou dans ceux où l’euroscepticisme a le vent en poupe.

Malgré cela, il est à craindre que d’une manière ou d’une autre, ce soit à la sortie les citoyens qui paient.

Pourtant, il y aurait d’autres solutions. D’abord revenir en arrière et remettre en question les accords internationaux qui lèsent les intérêts européens. Dans la mesure où la Politique Agricole Commune est de loin le poste le plus lourd du budget communautaire (38 %),  c’est notamment de ce côté qu’il faudrait chercher où faire des économies. Certainement pas en réduisant les aides aux petits agriculteurs qui sont déjà dans la misère. Mais, d’une part, en limitant celles accordées aux grands latifundiaires et, d’autre part, en cessant d’importer à des conditions plus qu’avantageuses des produits extra-communautaires non soumis aux même règles sanitaires et environnementales que les nôtres. Créant ainsi une concurrence déloyale. Ce qui se passe dans la majorité des cas. Et devrait encore augmenter dans le cadre d’un éventuel accord de libre-échange avec le Mercosur.

Parc d’éoliennes à l’abandon à Palm Springs (Californie). Les Américains ont renoncé à l’éolien devant son manque de fiabilité et son coût exorbitant. (Photo ECS)

Un autre poste dont la seule suppression permettrait de boucher le trou créé par le départ des Britanniques, est le green deal, si cher à Mme von der Leyen, nouvelle présidente de la Commission. Son coût est évalué entre 240 et 400 milliards € pour les années 2020 à 2030. Soit une moyenne annuelle se situant entre 24 et 40 milliards. Comme toujours, ceux qui dénoncent cette gabegie sont condamnés au silence. Pourtant, au lieu de vouloir combattre des changements climatiques tout à fait naturels (la Terre en connaît depuis des millions d’années) et dont l’aspect anthropique est dérisoire, il serait beaucoup plus opportun de prendre toutes les mesures possibles pour s’y adapter. En même temps, il serait urgent de cesser les gaspillages éhontés dans des énergies renouvelables qui n’ont aucun avenir sauf celui d’enrichir certaines entreprises danoises et... allemandes. Pour mémoire, Mme von der Leyen est allemande. On pense évidemment en priorité à l’éolien qui est une des plus grandes escroqueries légales que le monde ait connu. En effet, l’énergie éolienne, non contente d‘être tout à fait instable, ne peut être payable que grâce aux subventions européennes et nationales; étant quatre fois plus cher que le nucléaire. En revanche, elle garantit aux producteurs danois et allemands non seulement des revenus immédiats mais aussi une rente à long terme, puisque la durée de vie maximale de ces machines est de maximum 15 ans. Donc, si l’on n’arrête pas cette gabegie, les producteurs d’éoliennes jouiront de revenus récurrents pendant des décennies. Au détriment des consommateurs européens, bien entendu.

Quant aux panneaux photo-voltaïques à usage industriel, s’ils peuvent se justifier dans les pays méditerranéens, ils ont l’énorme désavantage de plomber la balance commerciale de l’UE, puisque 90% de ceux qui y sont installés viennent de...Chine. (© Pixabay)

Malheureusement, il est peu probable que le green deal soit abandonné. Les effets ravageurs des manipulations mentales dont les populations européennes et, en particulier, les jeunes (merci Greta Thunberg) sont tels que les voix des gens raisonnables qui voudraient dénoncer ce gaspillage éhonté seront vite étouffées.

Préparez-vous donc à payer. De toute façon, ce sera la faute des “vilains Anglais” et non de  ceux qui cèdent devant le terrorisme intellectuel vert.

J.O.